Lorsque vous avez réfléchi aux implications d’amener un deuxième chien à la maison – et que vous avez décidé que vous pensez toujours que c’est une bonne idée – quelle est la meilleure façon d’introduire votre nouveau chien dans votre maison ?

Comment vous assurer au mieux que votre chien actuel accueillera le nouveau venu avec les pattes ouvertes, par exemple ? Et pas de mâchoires ouvertes ? Je vais vous donner quelques pistes pour agrandir votre famille avec un nouveau chien ou chiot afin d’augmenter vos chances de réussite.

Globalement, ce que vous devriez considérer est : Comment permettre à mes chiens d’apprendre à se connaître les uns les autres avec le moins de stress possible ? Et comment m’assurer que tout stress qui survient est traité rapidement, d’une manière qui soit agréable pour mes chiens ?

Dans cette optique, voici quelques approches qui s’offrent à vous.

L’hypervigilance.
Le laisser-faire.
La juste milieu.

OK – maintenant, le cœur du problème. Comment assurer au mieux la coexistence heureuse de vos chiots, anciens et nouveaux ?

Hyper-vigilance et gestion complète des interactions

Cette méthode semble technique et stressante – et c’est parce qu’elle l’est. Ou, du moins, elle a le potentiel de l’être. Dans le HVCIM (pour faire court), vous géreriez chaque interaction entre les deux chiens, de peur qu’ils ne s’entendent pas si bien. Vous ne leur laisseriez jamais de temps libre l’un avec l’autre, surtout à l’intérieur, et vous vous assureriez que vous faites tout avec chacun d’eux séparément. Nourrir, dresser, jouer, etc.

Maintenant, si vous adoptiez un chien qui a des problèmes d’agressivité connus (ou si votre chien a des problèmes d’agressivité connus), alors peut-être voudriez-vous pécher par excès d’hyper-vigilance. Vous voulez être sûr que vos chiens vont bien ensemble avant de leur donner le champ libre – et même dans ce cas, vous voudriez éviter les activités chargées qui pourraient potentiellement conduire à la violence. Des promenades ensemble, ce sera génial. Se nourrir ensemble – probablement pas tant que ça.

Laissez-Faire

Étourdi par l’idée de devoir gérer chaque interaction entre vos chiens (ou peut-être simplement de vous demander quel est l’intérêt d’avoir plus d’un chien si vous ne pouvez pas les laisser former une famille), vous pourriez alors décider de suivre l’approche du laissez-faire total. Si vous souscrivez à cette approche, vous avez en gros décidé de ne pas vous en préoccuper. Vous ramenez le nouveau chien à la maison (veuillez au moins suivre les étapes pour le présenter), puis vous laissez tout simplement faire… ce qui se passe. Si vous avez de la chance – pas de problème. Si vous êtes moins chanceux, le nouveau chien crée une nouvelle énergie dans la maison, ce qui crée des problèmes pour vous, pour votre famille et pour votre chien actuel. Ensuite, vous m’appelez pour que je vous aide à trouver comment aider vos chiens à s’entendre entre eux. Et bien que je sois heureux de vous aider, pourquoi ne pas simplement passer à la “voie du milieu”, qui, je pense, vous apportera beaucoup plus de satisfaction et de succès. Fin de la conversation.

Le juste milieu

Le fait est que certains aspects des deux approches décrites précédemment ont un sens.

L’hypervigilance permet de s’assurer que vous êtes conscient du risque que des situations deviennent trop énergiques ou trop stressantes, et que des interactions négatives se produisent.

Le laisser-faire total vous permet de vous détendre un peu, de faire confiance aux choses pour qu’elles se passent comme prévu, et reconnaît que toutes les situations ne seront pas problématiques.

Vous pouvez réunir ces deux approches dans la voie du milieu.

Voici la façon la plus simple de l’expliquer :

Votre objectif est de faire en sorte que les choses soient relativement sans stress pour vous et vos chiens.

Lorsque vous réfléchissez à des situations potentielles, pensez à leur degré de “dynamisme”.

Et demandez-vous ensuite s’il existe un moyen pour vous de gérer cette énergie.

Autrement dit, pouvez-vous donner à chacun de vos chiens un moyen de libérer cette énergie, afin qu’ils ne soient pas stressés ? Pour qu’ils évitent de s’en prendre les uns aux autres (ou avec les autres) ?
Ou à l’inverse, si la situation est discrète, alors vous n’avez probablement pas besoin de vous inquiéter.

Intérieur et extérieur

En général, il est utile que vous vous rappeliez la différence entre l’intensité émotionnelle ressentie par un chien dans un environnement intérieur et un environnement extérieur. Cela signifie qu’à l’intérieur, vous voudrez probablement vous mettre du côté de l’hypervigilance dans des situations qui produisent beaucoup d’énergie, comme par exemple à l’heure des repas. Et dans des situations discrètes (comme lorsque tout le monde lit dans le salon), vous pouvez vous détendre.

 

À l’extérieur, vos chiens ont une plus grande souplesse émotionnelle, vous pouvez donc faire quelques expériences pour voir comment ils interagissent en dehors de la maison. Cependant, la meilleure stratégie pour gérer le temps passé à l’extérieur est de toujours commencer par une promenade ensemble. Si vous pouvez avoir un humain pour chaque chien, tant mieux. La promenade vous permet de donner à vos chiens le temps de se sentir unis par un but commun (la promenade), et comme leur attention et leur énergie sont dirigées vers leur expérience de l’environnement, elle leur donne également une chance de calibrer leurs interactions émotionnelles les uns avec les autres. Par contre, si vous emmenez vos chiens à l’extérieur et qu’ils se concentrent les uns sur les autres, ou si vous les mettez en compétition pour des jouets ou de l’attention, ce qui n’est pas forcément une recette pour un désastre, mais qui augmentera certainement vos chances de créer des conflits entre les chiens.

Après votre promenade, vous pouvez amener les chiens dans un espace ouvert où ils peuvent jouer plus librement. Vous constaterez que la qualité de leurs interactions est beaucoup moins intense et beaucoup plus ludique. Pour qu’il y ait du jeu, il faut qu’il y ait une certaine circulation d’énergie entre eux – mais une trop grande intensité risque davantage de provoquer des bagarres que de se battre et de se poursuivre. Par mesure de sécurité, vous devez attacher l’un des chiens à une longue laisse – ainsi, en cas d’altercation, vous pouvez les séparer plus facilement (si les deux chiens sont en longue laisse, vous risquez de les emmêler, alors je choisirais une longue laisse et une courte laisse, ou une longue laisse et un simple collier plat sur le chien n°2).

Observez-les pour voir s’ils inversent facilement les polarités, en passant de la poursuite à l’être (du prédateur à la proie) et vice versa. Si les chiens semblent “coincés” ou si l’énergie commence à s’échauffer, c’est le bon moment pour les séparer. Vous pouvez marcher un peu plus (pour faire circuler l’énergie), ou jouer séparément au tir à la corde (ou à la poussée) avec eux en tant qu’individus, pour les aider à se débarrasser du stress qui s’accumulait entre eux.

Faites confiance à votre instinct lorsqu’il s’agit de séparer les chiens et de travailler avec eux individuellement pour libérer l’énergie et le stress. Je ne peux pas vous dire combien de fois j’ai parlé à un client d’un combat de chiens pour qu’il me dise quelque chose comme : “Je savais que ça allait arriver, mais j’ai laissé les choses continuer”. Ayez confiance en vous. Il est toujours préférable d’avoir trop peu de jeu entre les chiens (et plus d’interaction entre vous et chaque chien individuellement) que d’en avoir trop et de voir une bagarre éclater.

Structure générale pour établir les relations

Dans l’ensemble, la structure est simple. Passez du temps avec chacun de vos chiens séparément. Passez du temps avec eux ensemble. Il est utile d’avoir un humain par chien, donc si vous devez les séparer, vous pouvez le faire facilement. N’oubliez pas que le temps de jeu entre les chiens peut augmenter leur niveau d’énergie et de stress (même si c’est amusant) – assurez-vous donc de laisser du temps à vos chiens pour qu’ils puissent libérer leur stress avec VOUS chaque jour (les poussées et les tiraillements mentionnés ci-dessus sont de bons points de départ). Donnez à vos chiens beaucoup de temps d’arrêt et faites en sorte que l’environnement intérieur soit aussi relaxant que possible.

Faites attention à ce qui se passe entre eux et si vous avez l’impression qu’il y a trop de friction (ou que vos chiens ne s’orientent pas assez autour de vous), alors n’hésitez pas à utiliser des cages comme moyen de garder vos chiens au frais et en sécurité – à l’écart les uns des autres. Ensuite, lorsqu’ils sortent de la cage, laissez-les passer (au moins au début) du temps avec vous, à l’extérieur, à pousser, à tirer, à se rapprocher.

 

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